Golshifteh Farahani

Ori­gi­naire d’Iran, Gol­shif­teh Fara­ha­ni est issue d’une famille d’artistes et s’initie très jeune aux arts, étu­diant notam­ment le pia­no dès l’âge de cinq ans. Elle débute sa car­rière ciné­ma­to­gra­phique à l’adolescence dans le film ira­nien Le Poi­rier de Dariush Mehr­jui (1998). Onze ans plus tard, elle tient le rôle prin­ci­pal d’À pro­pos d’Elly d’Asghar Farha­di, qui la révèle sur la scène inter­na­tio­nale. Le film est salué par la cri­tique et contri­bue à faire rayon­ner le ciné­ma ira­nien contem­po­rain à tra­vers le monde. Refu­sant de se sou­mettre aux res­tric­tions impo­sées aux femmes, elle appa­raît sans hijab dans Men­songes d’État de Rid­ley Scott (2008). Cet acte de liber­té artis­tique pro­voque la colère des auto­ri­tés ira­niennes et entraîne son ban­nis­se­ment du pays. Elle s’exile en France et pour­suit une car­rière de comé­dienne flo­ris­sante, col­la­bo­rant avec de nom­breux cinéastes d’horizons dif­fé­rents, dont Mar­jane Satra­pi (Pou­let aux prunes, 2011), Mia Han­sen-Løve (Eden, 2014), Louis Gar­rel (Les deux amis, 2015), Jim Jar­musch (Pater­son, 2016), Manele Labi­di (Un Divan à Tunis, 2019), Arnaud Des­ple­chin (Frère et sœur, 2022) ou encore d’Eran Rik­lis (Lire Loli­ta à Téhé­ran, 2025). Elle par­ti­cipe éga­le­ment à des pro­duc­tions plus grand public, notam­ment Pirates des Caraïbes : La Ven­geance de Sala­zar de Joa­chim Røn­ning et Espen Sand­berg (2017) et la saga d’action Tyler Rake réa­li­sée par Sam Har­grave pour Net­flix. Paral­lè­le­ment à sa car­rière au ciné­ma, Gol­shif­teh est une musi­cienne accom­plie. Chan­teuse et pia­niste, elle a fait par­tie du groupe ira­nien Kooch Neshin et mène aujourd’hui plu­sieurs pro­jets musi­caux en solo. Elle sera pro­chai­ne­ment à l’affiche d’Alpha de Julia Ducour­nau, pré­sen­té en com­pé­ti­tion au der­nier Fes­ti­val de Cannes.