Joel Edgerton

Deau­ville Talent Award

Acteur, scé­na­riste, réa­li­sa­teur et pro­duc­teur, Joel Edger­ton s’est impo­sé comme l’une des figures incon­tour­nables du ciné­ma contem­po­rain, construi­sant une œuvre dense et éclec­tique, à l’image de sa tra­jec­toire artistique.

À l’occasion de sa 51^ème édi­tion, le Fes­ti­val tient à célé­brer la car­rière sin­gu­lière d’un artiste aux mul­tiples facettes qui incarne une cer­taine idée de l’engagement artis­tique, à la croi­sée du jeu, de la créa­tion et de la production.

Né à Black­town, en Aus­tra­lie, Joel Edger­ton débute sur les planches après une for­ma­tion à la Nepean Dra­ma School. Il fait ses pre­miers pas à l’écran dans les années 1990, avant d’accéder à la noto­rié­té inter­na­tio­nale grâce à son rôle d’Owen Lars dans Star Wars : Épi­sode II et III.

Il s’impose rapi­de­ment comme un comé­dien capable d’embrasser des rôles com­plexes et exi­geants. On le retrouve aus­si bien dans la ten­sion de Zero Dark Thir­ty de Kathryn Bige­low (2012) ou de Strict­ly Cri­mi­nal de Scott Cooper (2015), que dans l’intensité du rôle phy­sique confié par Gavin O’Connor dans War­rior (2011), le lyrisme de Gats­by le Magni­fique de Baz Luhr­mann (2013), ou encore la puis­sance émo­tion­nelle de Loving de Jeff Nichols (2016), qui lui vaut une nomi­na­tion aux Gol­den Globes.

En 2015, il passe avec brio à la réa­li­sa­tion avec le thril­ler The Gift, où il tient éga­le­ment le rôle prin­ci­pal. Trois ans plus tard, son second long métrage Boy Era­sed, met­tant en scène Lucas Hedges, Rus­sell Crowe et Nicole Kid­man, confirme sa maî­trise de la nar­ra­tion et de la mise en scène. Scé­na­riste de toutes ses réa­li­sa­tions, il col­la­bore éga­le­ment à l’écriture de The Rover (2013) et The King (2019), réa­li­sés par David Michôd.

Récem­ment, on le retrouve en tête d’affiche de Mas­ter Gar­de­ner de Paul Schra­der, Ils étaient un seul homme de George Cloo­ney et de la série Apple TV+ Dark Mat­ter. Il pro­duit éga­le­ment le docu­men­taire Daugh­ters, récom­pen­sé au Fes­ti­val de Sun­dance, la mini-série Le Gar­çon et l’Univers dif­fu­sée sur Net­flix, ain­si que le long métrage The Plague de Char­lie Polin­ger, pré­sen­té dans la sec­tion Un Cer­tain Regard au der­nier Fes­ti­val de Cannes.

Contri­bu­teur actif au pay­sage ciné­ma­to­gra­phique et théâ­tral anglo-saxon, Joel Edger­ton par­tage aujourd’hui son temps entre l’Australie et Londres, culti­vant une pré­sence sou­te­nue dans les domaines du ciné­ma, de la télé­vi­sion et du spec­tacle vivant.

Après Michelle Williams, Nata­lie Port­man et Michael Dou­glas en 2024, le Fes­ti­val pour­sui­vra cette année son hom­mage aux artistes d’exception en remet­tant un Deau­ville Talent Award à Joel Edger­ton. La céré­mo­nie se tien­dra le jeu­di 11 sep­tembre et sera sui­vie de la pro­jec­tion hors com­pé­ti­tion du film Train Dreams, adap­ta­tion de la nou­velle de Denis John­son réa­li­sée par Clint Bent­ley, dans lequel Joel Edger­ton tient le pre­mier rôle aux côtés de Feli­ci­ty Jones.

Plu­sieurs de ses films emblé­ma­tiques seront éga­le­ment pro­je­tés au cours du Fes­ti­val, pour per­mettre au public de (re)découvrir son œuvre en salle.